
Sharp Amos - He/Him |
HYBRID DEMON / HUMAN(?) |
09 January 1XXX |
XX Years old - 24 in appearance |
Barman - Stripter - Escort |
Through all the trafficking, manipulation, and genetic transmutation of the species, we have reached a point of no return where we can no longer determine what is human or non-human.
đč byf : Amos est un personnage Ă la morale grise qui n'agit le plus souvent que pour son propre intĂ©rĂȘt. Il peut paraitre aussi doux qu'exĂ©crables et en interagissant avec lui et le dĂ©couvrant, vous pouvez Ă ĂȘtre exposez au TW si dessous.đč tw : death - blood - body horror - injuries - surnat - religion - physical / psychological violence and distress - DRUGS - sexualityđč N'HĂSITEZ PAS Ă ME FAIRE PART DE VOS TW
đč MDNI - BYI : La mĂ©connaissance de certaines sujets sont une chose mais je refuse d'avancer des interactions en cas de discrimination et de propos intolĂ©rants (SEXISME, RACISME, LGBTPHOBIE, ect.)đč Il m'arrive de faire des fautes malgrĂ© des relectures du a des problĂšmes d'attentions. Ne m'en tenez pas rigueur.đč JE NE SUIS PAS MON PERSONNAGE, JE NE PARTAGE PAS SES PENSĂES ET SES PROPOS.
09 janvier 1XXX
La campagne sâĂ©tendait Ă perte de vue, vaste, verte, balayĂ©e par une brise lĂ©gĂšre. Aucun signe de civilisation : seulement lâherbe ondulante et, au milieu de ce nĂ©ant, un village oubliĂ© du temps. Pas de routes. Pas de machines. Rien que quelques chaumiĂšres disposĂ©es en cercle autour dâun autel de bois brut. En lâobservant, on pouvait y voir autant dâespĂ©rance quâune austĂ©ritĂ© impitoyable. Lâair lui-mĂȘme semblait chargĂ© dâun malaise invisible : derriĂšre les sourires, les jardins fleuris et les habits brodĂ©s, se cachait autre chose. Une vĂ©ritĂ© plus sombre.« Amos. »
Nom dâorigine hĂ©braĂŻque : celui qui porte le fardeau.CâĂ©tait la raison de sa naissance. Ni lâamour, ni le dĂ©sir de descendance, mais un projet plus Ă©goĂŻste : faire de lui âlâĂluâ. Depuis toujours, Amos vivait au cĆur de croyances Ă©sotĂ©riques, entre rituels, sacrifices et priĂšres. Oh, quâil paraissait beau, ce village qui fleurissait selon les prĂ©ceptes dâun prophĂšte oubliĂ©. Oh, quâelle semblait pure, la FraternitĂ© de lâAurore Noire. Mais ce nâĂ©tait quâun masque. Une secte.
Le monde extĂ©rieur ? Aucun enfant du village ne lâavait jamais vu. Depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations, la communautĂ© vivait isolĂ©e, coupĂ©e de la civilisation. LâĂ©ducation se faisait entre ces murs : orthographe Ă©lĂ©mentaire, calculs simples, quelques bribes dâhistoire. Juste assez pour nourrir lâesprit, mais pas assez pour susciter lâenvie de partir. Tout Ă©tait conçu pour les retenir ici. Prisonniers dâun paradis en ruine.

13 mars 1XXX
Amos avait XX ans. VĂȘtu dâune longue tunique blanche, il sâallongea sur lâautel, le bois rugueux mordant sa peau. Son cĆur battait Ă tout rompre, entre excitation et effroi. Lâheure Ă©tait venue. Les chants sâĂ©levĂšrent en cercle autour de lui. Le prophĂšte traça des glyphes dans lâair, sa voix couvrant lâharmonie des fidĂšles. Amos ferma les yeux, comme pour suspendre le temps. Puis tout bascula. Une chaleur Ă©trangĂšre sâenflamma dans sa poitrine, contrastant brutalement avec la morsure glacĂ©e dâune lame perçant sa chair. Il suffoqua, ses yeux virĂšrent au blanc, puis Ă un noir profond⊠et le monde sâĂ©teignit.Quand il rouvrit les yeux, il nâĂ©tait plus sur lâautel. Une table de banquet sâĂ©tendait devant lui, infinie, dans un palais dâombre. Le plafond et les murs disparaissaient dans une obscuritĂ© sans fin, comme si tout Ă©tait destinĂ© Ă se faire avaler par la noirceur de l'endroit. Ătait-il encore en vie ? Comment le savoir ? Il baissa ses pupilles : un trou bĂ©ant remplaçait son cĆur. Une Ă©trange sensation de vide le traversa. Mais aucune panique. Aucune crainte.Une voix rĂ©sonna, grave et moqueuse. Tout au bout de la table, une silhouette noire lâobservait. Pas de visage. Seulement des yeux. Deux. Dix. Cent. Trop pour les compter. De longues cornes
« Câest donc toi, Amos ? âLâĂluâ ? » La voix ricana. « Tu sais que tout cela nâest quâun ramassis de mensonges ? Mais voilà ⊠tu es ici, devant moi. Aucun de nous ne sortira indemne de cette rencontre. Tu dois en ĂȘtre conscient en vue du trou Ă©norme dans ta poitrine. Quelque chose cloche n'est ce pas ? »Un silence pesant.« Tu es trop faible pour mâabsorber. Tu as l'Ăąme d'un agneau. Doux et fragile. Mais Ă©trangement... Quelque chose m'empĂȘche de te possĂ©der entiĂšrement. Disons que câest ton jour de chance. » Un rire sans bouche secoua lâombre. « âCelui qui porte le fardeauâ⊠Quelle ironie. DĂ©sormais, câest moi que tu porteras. Tu devras lutter Ă chaque instant si tu veux garder ton Ăąme. Reste toujours sur tes gardes. Parce que je chercherais toujours Ă prendre contrĂŽle du rĂ©ceptacle qui te sert de corps. Alors, bon courage, Amos. »Un souffle glacĂ© traversa la salle. Puis plus rien. Il rouvrit les yeux, de retour sur lâautel. Une douleur atroce le transperça de part en part. Ses muscles se tordirent, ses os craquĂšrent, comme si une bĂȘte invisible le dĂ©chirait de lâintĂ©rieur. Il hurla, incapable de respirer. Puis soudain, le silence. Le vide. La paix.

22 juin 1XXX
Les annĂ©es suivantes furent un supplice.La premiĂšre, son esprit sombra. Son corps brĂ»lait de fiĂšvre, grelottait, se tordait sous une douleur ininterrompue. Chaque seconde, Amos avait lâimpression de pourrir de lâintĂ©rieur.La seconde sâadoucit. Un Ă©quilibre fragile se tissa entre lui et la crĂ©ature qui lâhabitait. Un fil fragile commençant Ă coudre son Ăąme Ă la sienne.La troisiĂšme, ses cauchemars se liĂšrent Ă ses rĂȘves Ă©veillĂ©s. Son Ăąme sâentremĂȘlait Ă lâombre qui le rongeait. Les coutures de raffermissaient. Le fil changeait.La quatriĂšme, ses pouvoirs apparurent. Amos pouvait effleurer une Ăąme et lire ses plaies. De ses doigts jaillissaient des illusions Ă©tranges, reflets dâun monde brisĂ©.Chaque annĂ©e, le village se divisait davantage. Certains le fuyaient comme la peste, terrifiĂ©s de lâabomination quâils avaient créés. Dâautres lâadulaient comme le messie promis. Mais tous sâaccordaient sur un point : Amos nâĂ©tait plus humain.
Prisonnier dâun rĂŽle quâil nâavait jamais choisi, il restait seul.
Seul avec son démon.
Ce jour-lĂ devait ĂȘtre comme les autres : priĂšres, Ă©tudes, dolĂ©ances, un rituel. Le rituel. Peut-ĂȘtre que le dĂ©mon nâavait pas Ă©tĂ© assez nourri. Peut-ĂȘtre que le sang sacrifiĂ© Ă©tait trop maigre pour apaiser sa faim. Les pensĂ©es du village trop douces pour nourrir son Ăąme affamĂ©e.Le couteau trancha la gorge de l'agneau. Il rendit son dernier souffle. Lâodeur mĂ©tallique du sang envahit lâair. Et Amos sentit le contrĂŽle lui Ă©chapper.LâobscuritĂ© lâengloutit.Quand il revint Ă lui, le village nâĂ©tait plus quâun charnier. Lâherbe verte baignait dans une mare de sang. Des corps dĂ©chirĂ©s sâentassaient autour de lui, par dizaines. Restait-il des survivants au milieu du chaos ?
Amos fixa ses mains, couvertes de chair et dâhĂ©moglobine. Son souffle se brisa.Un monstre avait tout dĂ©truit.
Et ce monstre, câĂ©tait lui.
Plus de retour arriĂšre.

Quelques liens sont déjà prédéfinis (en cours d'écriture) mais je suis ouvert à toutes propositions en lien avec le surnaturel ou non. N'hésitez pas à venir me contacter en dm si une idée vous taraude l'esprit. Relation toxique, anciennes connaissances ou contact apaisant. Si elles peuvent ouvrir à des évolutions interessantes, des dilemmes et des discutions passionnantes je suis tout ouïe.
